jeudi 10 février 2011

les relations interculturelles

Hier soir, j'écrivais dans mon journal, quand tout à coup, l'électricité à manquée. C'est la côte d'Ivoire qui coupe ainsi le courant. C'est les seules conséquences du conflit qu'il y a là-bas.
Mais les burkinabès sont en colères de voir ainsi un pays qui n'arrive pas à régler ses conflits. Il n'y a pas de problème ici... il n'y a jamais de problème, que des solutions.

J'ai fais ma première vrai négociation africaine aujourd'hui. Il n'y a toujours pas de problème. Il faut négocier, c'est démontrer qu'on prend le temps d'entrer en relation. C'est bien différent, mais vous savez que ce n'est pas la seule chose qui est différente. Je me suis donc assise avec le gars qui fait imprimer les t-shirts, et on a négocié. En tout nous avons discuté une heure, mais la dessus nous avons parlé que quelques minutes de son prix pour les chandails. Il m'a parlé de sa famille, de son passe temps, de sa famine et de sa perception du temps.
Il me dit : "Si je dois mourir demain, c'est trop rapide... je n'ai pas assez de temps. Mais si on doit me donner la richesse demain, c'est trop long, je veux l'argent maintenant, tout de suite !"
-Je comprends, que je lui répond, la vie est courte, mais c'est long des ti-bouttes.
Et il se mets à rire et me tape dans la main en claquant des doigts; marché conclut sur une phrase célèbre des colocs.

Je suis aussi passé par le marché, là où les femmes vendent le blé, les arachides et autres victuailles. Il y a beaucoup de monde. Des gens circulent sans trop regarder où ils vont. Laura m'avait prévenue; les gens vont me bousculer me dit-elle. Elle me tient la main. Elle n'a que 9 ans et elle veille sur moi, je suis SA NASSARA, sa blanche. C'est une drôle de sensation. Je suis toujours avec elle. Elle me fait beaucoup penser aux enfants de chez moi, tant pis tellement que j'ai l'impression d'avoir oublié que sa peau est noire, que sa réalité est dure. Ce matin, je me lavais à la mitaine et au sceau, elle est venue pour m'aider. Elle veut toujours m'aider, elle l'enfant, moi l'adulte. C'est vraiment spéciale comme sensation. Nous avons une belle amitié et de belles discussions.

Je crois avoir réussis à ajouter des photos. Je crois qu'il sera difficile d'envoyer des cartes postales, la poste n'est jamais ouverte. Mais je vous rapporte plein de photos, j'en ferai une exposition.

Au plaisir de lire vos commentaires !

4 commentaires:

  1. jaime te lire manue. je viens d'aller regarder tes photos....fun de voir ou tu es, de te voir dans ton environnement des prochaines semaines. Laura est tout simplement adorable hein, quelle est belle! tu dois déja etre attaché a cette belle enfant.

    continue de nous ecrire, on aimes ca. prends soin de toi! caro xxx

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  2. J'aime aussi te lire Manue.
    Encore une fois, un vrai témoignage d'une personne à l'écoute.
    Un projet de livre...ça se travaille tous les jours.
    Et on sera là pour l'exposition.
    Salut ta nouvelle famille
    on t'embrasse
    jean pierre et Françoise
    xxx

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  3. My dear Manue,

    You are a gifted writer. Never stop expressing yourself through this medium. It is a gift.

    As I read you, I feel as if I am there with you. It is easy to imagine your smile and grimaces as you speak and interact with the wonderful people who surround you. I am sure you make a lasting impression on all that you meet.

    There is no doubt that you are leaving your mark everywhere you go and I know I am not alone when I say that your friends are so proud of you. The good people of Burkina Faso are lucky to have you among them.

    I am anxiously awaiting your next blog entry as so many others are...

    Be well la belle Manue!

    David xo

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  4. Chère Manue, tu nous en mets plein la vue
    non seulement avec tes photos , mais tes écrits aussi....Bonne journée et prends bien soin de toi et tout ce qui t'entoure
    Câlin
    Noëlla & Bert xxx

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