mardi 12 avril 2011
Avec les ailes d'un ange, je suis revenue au Québec
mardi 29 mars 2011
Partir sans pleurer
vendredi 25 mars 2011
Deux mois... imaginez une semaine...
Le temps file et j'ai aussi un peu peur. J'ai peur de ne pas avoir le temps de tout faire ce que j'ai planifié. Je veux aller écouter Barry pratiquer la musique sous les manguiers, je veux découvrir un coin que je n'ai pas vu encore, je veux juste prendre encore quelques bonnes photos, faire quelques bonnes rencontres. Le boulanger du coin m'a inviter à faire le pain, les gars qui tissent les toits veulent que je prenne le temps de discuter avec eux et que je prenne quelques photos. On a commencé mes tresses avant hier et c'est toujours pas fini. Aurais-je le temps de tout voir, de tout faire? Oui, bien sûre, parce que nous les occidentaux, on a les montres, mais ici en Afrique, ils ont le temps. Oui oui ils ont le temps.
Le temps, le temps, j'en aurai bien suffisament à mon retour au Québec. Je vais continuer d'écrire sur ce blogue. J'ai eu beaucoup de commentaires comme de quoi que vous aimez me lire. Vous m'avez donné confiance. (même vous madame Stella, qui faites passer vos messages par votre fille, je vous remercie beaucoup). Peut-être que j'écrirai un livre qui sait... Ma tante Carmelle et ma tante Noëlla vous avez été assidues sur les commentaires et chaque fois, ça m'a fait grand bien de vous lire. Les autres aussi, chaque commentaires est rafraichissant... quoi que c'est peut-être l'aire climatisée du cyber qui me donne les frissons. Cette semaine, on va faire un souper d'aurevoir avec nos familles et je vais lire le texte que j'ai écris pour eux. Je crois que je leur laisse un beau cadeau.
Ma mère Africaine dit qu'il n'y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas. C'est à dire que comme les montagnes ne se déplacent pas, elles ne risque pas d'en rencontrer une autre. Mais nous deux, on a eu la chance de se rencontrer et comme on peut se déplacer, on ne sais pas ce qui peut arriver, on se rencontrera peut-être à nouveau. Alors je pars en pensant que peut-être un jour on se reverra. Elle me dit que sa porte me sera toujours ouverte. Elle ne veux pas me voir pleurer quand je vais partir. Je dois être heureuse d'avoir eu la chance de la rencontrer. C'est vrai que dans le fond, Air France nous on donné un rabais de 200$ pour les désagréments encourus lors de notre voyage pour venir au Burkina (voir le texte qui raconte notre faux départ), alors qui sait ... je vais peut-être revenir. Merci Air France!
On nous a dit de bien dire ce qu'on voulait en revenant au Canada afin de ne pas avoir d'attentes et de ne pas être déçue. Alors voici ma liste. Je veux : des crevettes fraîches sur un nid de laitue bien fraîche avec des légumes; de la crème glacée, une bonne bouteille de vin, plein d'amis qui sont prêts à m'entendre radotter encore et encore mon voyage et mes souvenirs, des amis qui me racontent ce qui s'est passé pendant mon absence, ma famille, et un robinet avec un savon, une laveuse. Voilà. Dans le fond, ce qui m'a le plus manqué c'est vous ma famille et mes amis et je sais que je vais vous trouver comme avant en arrivant.
lundi 21 mars 2011
Dieu versus l'Homme
jeudi 17 mars 2011
La famille Africanadienne
On vous attribuera une famille, vous l’appellerez Papa et elle, Maman. Ils vous traiteront comme leur propre fille. Vous aurez des frères ou des sœurs, peut-être même les deux. Une famille élargie, bien servie par l’enfant qui usera ses mains pour blanchir vos habits. Une famille aussi large que la cour peut en prendre. Un simple visiteur devient vite un frère. Vous ferez parti e des leurs, vous tracerez des liens de parenté au cours de votre parcours.
Le foyer est allumé pour chauffer le plat du soir. La chaleur du feu se ressent jusque dans le cœur des gens. Chacun mangera à sa faim avec sa main. Ils ont travaillé fort pour mériter ce repas qui les mènera au repos. Ils ont du cœur au ventre et le cœur sur la main. C’est la famille Africaine qui apprivoise la Canadienne. Et la Canadienne qui découvre au fil du temps les us et coutumes et les drôles d’habitudes de l’Africaine. Et puis, de « fils en aiguille », on s’habitue, on s’accoutume on s’attache même à ces gens qui ne sont qu’une famille de passage.
Du métissage se tisse dans les fils de couleurs tressés pour attacher au poignet d'une soeur en qui vous trouverez une confidente. Des liens de fraternité se dessinent autour du thé. Dans la théière repose en paix le thé d’hier qui a su citer des discussions qui ne sont pas terminées. Un frère s’est ajouté à la famille Africanadienne.
Dans l’absence de lien de sang, des aires de familles s’enchantent aux rythmes des comptines que l’on échange d’un continent à l’autre. C’est ma fille dit le père à un autre, tu vois bien qu’elle me ressemble. Et malgré tant de différences, ne jouant pas l’indifférent, l’autre répond que c’est évident. Voici ton frère, et celle-là c’est ta tante. Au hasard dans la rue, on vous demandera votre nom, que vous soyez Bouda, Guigma, Cabré, Ouedraogo ou Tremblay, vous devrez ajouter que vous êtes la fille d’un tel. C’est pourquoi on dit tel père, telle fille. Tranquillement, au gré du temps, la peau noircie par le soleil, le sentiment d’appartenance endurci par les grands et petits soins, vous serez attachés à ces gens qui pourtant hier encore vous étaient étrangers.
Vous serez pour eux une porte ouverte sur le monde en autant que vous soyez vous-même ouvertes sur leur monde. Parlez leur des vôtres, parlez leur d’amour. Vous leur ferez vois du pays en histoires, en images, en chansons, en cuisine, tous les voyages commencent par un rêve qu’on peut ainsi réveiller.
On vous accorde de l’importance, on vous rend hommage par toute sorte de capacité de s’adapter. On sacrifie un nid douillet, vous êtes ici comme chez vous ; faites comme chez vous. Petit à petit, de « fils en aiguille », la gêne tombe et les gènes montent, les caractères de famille se font entendre. Pourtant au début on vous jouait le jeu. Ce n’est ni la haine ni la colère, mais plutôt la confiance qui s’installe. Faites comme chez vous, ils sont chez eux après tout.
Puis viendra le temps de partir. Quitter votre père, laisser vos repères africains si lentement apprivoisés. Il n’est jamais heureux de laisser des gens comme eux. Ceux qui pendant une des plus grande aventure de votre vie on su vous apporter un toit, de la nourriture, des rires qui déchirent la nuit, des petites attentions qui vous rassure, un bonsoir ou un bonjour qui font que vous êtes heureux d’être ici. Des gens qui dans le noir vous guidaient parce que de toute façon, vous y voyez rien. Une maman qui s’assure que vous mangez bien, un papa qui veut partager un verre avec sa fille. Malgré vos peurs et les grandes angoisses, c’est certains que cette nouvelle famille Africaine est devenue mienne. Et c’est bien malgré moi, croyez moi, que je laisse derrière un père, une mère. Avoir une famille Africaine m’a rappelé que j’aime tant ma famille Canadienne. L’amour, l’entraide, le partage et le respect sont au cœur même de ce que j’ai vécu ici. Je suis la fille de mon père, un souvenir qui perdure dans ma famille Africanadienne.
Mais je sais qu’une fois de retour au pays, quand me gagnera l’ennui, y’a une grande chose qui nous unis.
« Dit moi, me demande ma sœur, chez toi le ciel, il est comment ? »
« Ah ma sœur, lui répondis-je, tu vois le ciel est la seule chose qui soit la même ici ou chez moi. Quand je serai parti, si jamais tu t’ennuie, que ce soit le jour ou la nuit, tu peux jeter les yeux aux cieux et être certaine que regarde le même ciel que toi. Ainsi on pourra toujours, malgré la distance qui nous sépare, regarder la même chose ensemble et laisser briller dans nos yeux les étoiles que le jour n’aura pas éteintes. »
Ma soeur Karine, mon frère Joël, et ma toute petite soeur Laura.
mardi 15 mars 2011
Un éléphant qui se balançait
jeudi 10 mars 2011
c'tait noir de monde comme en Afrique
Danser! Tout le monde croit que les blanches ne savent pas danser. La danse est présente partout ici. On danse pour les femmes le 8 mars, on danse pour un gagner des prix, on danse pour dire qu'on est heureux. Et moi, je danse aussi. Tout le temps je danse parce que ça fait rire les Africains. Je ne sais pas si c'est de moi qu'on rit ou quoi, mais c'est mon bonheur de les entendre rire aux éclats en se tapant dans les mains. Alors je danse, je danse quand je vais au bar prendre mon repas, je danse quand je cuisine avec les filles, je danse quand je vais chercher l'eau pour me doucher, je danse quand je mange, je danse par-ci par-là et ça me rend heureuse.
Lors des activités de la journées de la femmes, j'ai suivis la musique et j'ai trouvé deux ou trois enfants qui dansait. Je cherchais en fait le vendeur de chapeau pour me protéger de ce solide soleil. En passant par là où quelques enfants s'amusaient, je me mets encore à danser. En moins de 10 secondes, une foule s'est retrouvée autour de moi, on m'avait littéralement entourée. J'ai eu un peu peur. Une femme a quelque peu fait reculer les gens. Les femmes attroupées autour de moi réclamaient que je danse encore et encore. A ma demande elles tapaient des mains. Je me sentais complète transportée par toute cette énergie. Je ne sais comment vous dire. Un moment inoubliable dans mon séjour. J'étais la vedette! La foule ne voulait plus me laisser sortir. J'ai réussis à me faufiler en dansant toujours... mais je n'ai jamais pu acheter ce foutu chapeau.
Si vous vous sentez seul, allez danser! Et ce soir même, au fou du village, c'est DJ Ridoo qui met la musique, il vous trouvera bien quelques rythmes africains. Alors allez danser en pensant à moi. Laissez vous aller, amuser vous, et soyez convaincu que personne ne rit de vous, vous les rendez simplement heureux.
En avant la musique. Va s'y ma belle Hélène, danse.
Mama Africa
Nous sommes traitées comme des rois pour l'occasion. Les Burkinabés sont fiers de nous avoir avec eux pour cette célébration. Nous participons au défilé traditionnel au grand plaisir du public qui se moque de nous... Nous sommes invités à prendre le déjeuner chez le gouverneur. Je suis assise à sa table. Il a fait ses études au Canada, il est heureux de pouvoir discuter avec nous. Nous avons toujours droit à un respect incroyable. Monsieur le maire me salut. Il a su que j'étais conseillère dans mon pays, il m'invite pour un café. Nous sommes émues devant la grandeur de la fête pour la Femme, ils sont heureux et touchés de rencontrer des Canadiennes.
Ce soir là, je m'endors en me disant que chez nous à l'avenir, la journée de la femme aura un thème et sera fériée. Une journée même... c'est pas assez.
vendredi 4 mars 2011
Méditation du sourire
mercredi 2 mars 2011
demandez...et vous recevrez!
J'aurais aimé prendre une photo de l'odeur.... mais bon. J'ai demandé à Yaba (grand-mère en morré) si je pouvais la prendre en photo, c'est pour mon livre que je lui dis...
Elle dit d'attendre, elle va s'habiller pour pas que les gens là-bas pensent qu'elle n'a pas d'habit. Elle supporte mal la chaleur et les habits. Elle pose fièrement pour moi afin que je rende bien comte de ce que c'est la vie pour une femme Africaine. Elle me dit : "Pouriam, vient par ici, tu va prendre une jolie photo, viens voir mes tomates." et elle me sort sa récolte de tomates qu'elle a fait sécher au soleil. Demain, Sylvie ira au moulin pour moudre ces fruits et en faire une farine d'un rouge éclatant.
C'est le temps des récoltes, un temps que j'adore et qui me fait penser à toi Jacqueline. Mais ici, ce n'est pas l'hiver qui s'en vient, c'est la sécheresse, un temps dure sans fruit ni légume. C'est donc le temps d'acheter beaucoup de légumes et de faire en sorte qu'on puisse bien les conserver. On fait bouillir le piment, on coupe l'oseille, on range les oignons dans une case, on fait la farine avec le riz; tout le monde travaille fort, moi aussi. On travaille avec la nature, on tri avec le vent, on sèche avec le soleil, on pile avec la musique, on a toujours le sourire en travaillant, ça donne un meilleur goût. Et en suite, on mange tous ensemble.
Quand Monsieur Bouda, mon père africain, se met à table, il dit toujours: "Pouriam, je mange maintenant moi!" Alors je lui souhaite bon appétit. Et quand il a finit, il dit : "Pouriam, j'ai fini de manger maintenant." Je lui réponds toujours "Bonne disgestion!" Il est adorable ce monsieur Bouda... toujours souriant et à l'écoute des autres. Quand il rentre pour dormir, toujours à 19h00, je lui dis: "wenda konde beogo" (à demain si Dieu le veut) et il me répond la même chose. Il entre dans sa chambre sur ce dernier mot: Amina!
Monsieur Bouda s'assied tôt le matin le long du chemin et chaque fois qu'il me voit passer, il dit quelque chose du genre : "Ah, tu vas chercher de l'eau!" "Ah, tu pars au travail!" "Ah, tu as eu ton repas!" "Ah, tu fais la lessive!" etc etc... et ça se termine toujours par"c'est bien ça!" Et il sirote sa bière, sa cinquième peut-être... et Yaba prend aussi une bière... et Pouriam prend aussi une bière. Yaba dit : "AH! c'est bien! Papa boit, maman boit, Pouriam boit!" Et là je suis donc contente de ma nouvelle famille africaine. Moi qui craignait de devoir m'en passer.
J'ai une famille qui adore jouer. Nous avons passer une soirée à jouer au jeu de Waré. Et ils adorent me voir perdre. A tout coup, ça provoque des fous rires. Je vais vous apprendre à jouer et à mon tour je vais rire de vous voir perdre. Bob Grant, tu vas adorer ce jeu. Je me suis presqu'endormi sur une partie de Waré qui ne voulait pas finir. Que de plaisir. Ce jeu m'a permi de mieux connaître l'aîné de Laura et Karine; Joël. Il a 19 ans. Il était au collège pour devenir joueur de foot, mais il a du abandonner par manque d'argent. Il travaille dans une boutique où il a installé son playstation et fait payer les gens pour jouer quelques temps. Il est toujours bien habillé et s'entoure de bons copains qui aiment bien rire. On le voit sur la photo avec l'enfant d'un ami. C'est rare ici de voir un homme avec un enfant, mais c'est tellement beau.
Et le soir, quand le téléjournal commence, monsieur Robert arrive. Il s'asseoit là, comme il est assis le reste de la journée et il regarde les nouvelles en maugréant le président, ou la situation en Lybie. Il est toujours souriant, comme tous les autres...et il m'appel Manuelle, c'est le seul qui m'appel ainsi et ça ma fait sourire.
C'est toujours le bonheur dans ma cours. On prends bien soin de moi. Je suis bien tombé quoi. On a même attaché un mouton du Sahel à l'arbre pour moi, et il se fait une joie de se faire entendre jour et nuit, comme le coq, comme le chien, comme l'oie, comme le canard, comme les agoutis, alouette! On pourrait penser que c'est une basse cours, mais non, c'est la cours de la famille Bouda, c'est grand comme rien, mais c'est rempli de bonheur, tant pis tellement ... que ça déborde. Juste à penser que dans un mois à peine je vais devoir partir, je suis triste. Mais j'aurai des tones et des tones de bons souvenirs.
jeudi 24 février 2011
Brun, la couleur de l'amour.
J'ai rencontré Pierre, qui travaille devant chez moi. Il me dit qu'il s'appel Pierre, comme un caillou et que je dois mettre son nom dans mon coeur pour toujours. Il veut que je le ramène au Canada, où il pourrait trouver un travail mieu que le sien. On raconte ici que la vie est prospère aux Canada. Je discute un peu avec lui et je cherche à savoir pourquoi il pense qu'il serait plus heureux au Canada. C'est le pays de l'argent, voilà tout. Sa spécialité : réparateur de vélo! Et pourtant, il pensait que les canadiennes ne savaient pas faire du vélo. Sa volonté : faire de l'argent.
J'ai rencontré le jeune commerçant qui vends des bijoux et des savons au coin de la rue. Il veut m'épouser parce que je suis blanche et il veut venir au vivre au Canada. C'est son rêve. Et quand je lui demande ce qu'il va manger au Canada, il me regarde avec un air surpris... Je lui apprend qu'il n'y a pas de tô chez nous, mais plutôt de la poutine. Le poulet chez-nous, on l'achète tout cuit, on ne le tue pas. Il est presque dégoûté... je viens de péter sa bulle. Son rêve est foutu.
J'ai rencontré Kérré qui boit le Dolo au p'tit stand d'à côté. Il veut m'épouser parce que je suis riche... Il pense que je pourrai le faire vivre et lui pourrait me faire boire. Ok, ça me semble une proposition juste et équitable.... mais il a le double de mon âge et autant de dents dans la bouche que de sous dans ses poches... c'est à dire aucune. Je lui laisse 25 Francs pour le remercié de la calebasse que j'ai bu et lui dit qu'il faut m'inviter encore... mais que je ne pourrai pas le faire vivre longtemps, je retournerai au Canada chanter à tue tête du Bernard Adamus en prenant un coors ligth en après midi d'pluie, six packs de broue pour oublier que je m'ennuie....
Brun .... la couleur de l'amour....
Blanc.... la couleur de l'argent...
Mais c'est quand même bon pour le moral de se faire demander en mariage comme ça.
J'ai une copine qui a 28 ans et qui n'en revient pas que je ne soit pas encore mariée. Elle dit que je vais trouver l'amour un jour. Elle est marié et heureuse en ménage, parce que de toute façon, ce n'est pas possible de faire autrement... elle ne peut pas divorcer. Alors elle rigole quand je lui dis que chez nous c'est très fréquent.
Ma mère Africaine dit que l'amour c'est parreil partout dans le monde, il ne faut pas forcer les choses. Il faut prendre le temps de bien choisir la douce moitié qui partagera notre vie. Elle va prier pour que je trouve l'amour, parce qu'elle souhaite que je l'invite à mon mariage au Canada...
C'est ben pour dire, tout ce que tout le monde veut en bout de ligne... c'est venir au Canada. Faite le ménage, on va avoir de la visite !
Message aux enfants
Au début de sa vie, le bébé est si petit, on le croirait irréel. Les mamans attachent leur bébé à leur dos avec un grand tissus. Il est attaché bien serré. Quand on rencontre une maman qui porte ainsi son enfant, on en voit que les pieds du petit qui dépasse sur les hanches de sa mère. C'est la meilleure place à être quand on est bébé en Afrique, du moins j'imagine, parce que il est toujours là le bébé, même quand la maman va à moto, à vélo, même à la discothèque. L'enfant est ainsi porté jusqu'à ce qu'il soit assez grand pour marcher. J'ai vu une femme qui portait des jumelles, deux jolies fillettes aux tresses colorés sur son dos... t'imagine !?!?
Quoi qu'il en soit, les enfants africain sont le rayon de soleil de toute mes journées. Leur salutations, leur sourire, leurs pieds nus, leur curiosité face aux blancs me touche à chaque fois et me touchera toujours. J'adore jouer avec eux en toute simplicité, sans pouvoir se parler ou se comprendre, on arrive toujours à avoir un plaisir fou. Je leur ai appris à salut autrement, on tape dans la main et on montre le pouce comme pour dire GOOD! Maintenant, les enfants qui me voient dans la rue et qui me reconnaissent me font ce signe! Je crois que j'ai une centaine de nouveaux amis entre 3 et 15 ans et j'en suis ravie.
Le soir, quand je me couche, c'est comme dans un lit de princesse... tu sais Jasmine, tu en avais une qui ressemblait à ça. Y' a un filet qui recouvre complètement mon lit ... mais pas parce que je suis une princesse, mais c'est plutôt pour me protéger des moustiques qui pourraient me piquer et me rendre malade. Tu sais, il y a beaucoup de maladies ici. La vie n'est pas toujours facile en Afrique... mais deux choses sont certaines, c'est que demain, il fera encore soleil et que je retrouverai le sourire d'un millions d'enfants dans les rues de Manga.
Je vous envoie plein de soleil de l'Afrique et je ne manquerai pas de photographier tous les éléphants que je verrai. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les écrire ici. Je me ferai un plaisir fou à y répondre. Je vous adore !
jeudi 17 février 2011
Le fond du pot de beurre de peannut
La vie est comme une boite de chocolat disait Forest Gump... moi je dirais plutôt que c'est comme un pot de beurre de peannut. C'est en grattant le fond ce matin que j'ai pu élaborer cette théorie que je vous livre maintenant.
On oublie trop souvent que la vie est simple et remplie de bonne choses. La vie peut s'étendre...(sur une tranche de pain.... ça fait une tranche de vie !) et durer longtemps si on y prends soins. On n'en a juste une (j'avais seulement un pot de beurre de peannut) et c'est si bon de la retrouver chaque matin! En Afrique, on ne souhaite pas bonne nuit, on espère que Dieu nous accorde un autre jour, c'est vous dire comme on est heureux de se réveiller chaque matin que Dieu nous accorde. C'est en me rendant au fond de mon pot que j'ai senti qu'il allait me manquer. J'ai donc décider de ne pas attendre le fond de ma vie pour en profiter. Je vais continuer d'aller au fond des choses pour les comprendre et les accepter. En grattant le fond de mon pot de beurre de peannut ce matin, j'en ai retiré le meilleur! J'espère en arriver à la même chose avec la vie. Mais je trouve le beurre de peannut trop épais... moi je ne veux pas d'une vie épaisse... mais légère et sucrée. Il faut aussi savoir s'entourrer, le pain et le café avec le beurre de peannut ont leur importance... Le pain au levain de la pétrie me manque, et mon expresso aussi. Ici c'est du nestcafé instantané. C'est ben pour dire... chez nous c'est ma place pour faire ma vie, c'est là que le beurre de peannut est le meilleur! A tous ceux qui ont parié que je ramènerais un p'tit Africain.... eh bien vous vous trompez! Vous me devez un pot de beurre de peannut... parce que mes amis, mes amours sont en Gaspésie... et me manque déjà, tout comme mon beurre de peannut va me manquer.
LES CINQS SENS DE L'AFRIQUE
Il est 5h00 du matin, l’éveil des sens commence. On appel à la foi. La mosquée fait entendre sa prière, les musulmans posent le front au sol. L’église catholique fait tinter ses cloches pour rappeler que Dieu est grand. Et le coq chante, une fois, deux fois, trois fois, pis encore et encore… parce que y’en a des dizaines et des dizaines de coq… on ne viendra pas à bout de tous les manger alors ils chantent ! C’est déjà le matin, j’ai pourtant l’impression que la musique qui résonnait sur mon toit de taule cette nuit vient tout juste d’arrêter. Quand le soir s’achève, l’aurore se lève. Au loin, quelqu’un écoute une radio juste assez fort pour que je ne puisse reconnaître les mots. J’entends ma Mama Africaine brasser vigoureusement le Tô (plat typique) et puis un chien jape et un autre lui répond. Manga s’éveille dans mes oreilles.
J’ouvre ma porte pour laisser entrer la lumière du jour. Ce jour qui prend toujours du temps à se lever offre une lumière incertaine, pleuvra-t-il ? Devant ma porte un arbre à fruit dont j’oublie toujours le nom m’offre un peu plus de couleurs de jour en jour. Un fruit vert est devenu rouge, le soleil à fait œuvre. L’Afrique offre tant beautés mais les sols aride de Manga et le temps sec recouvre tout d’une poussière rouge. Une ville où il n’y a pas de collecte de déchets propose un paysage de dépotoir. Un milieu de vie insalubre où il devient primordial de regarder où on pose le pied. Mes yeux s’ouvrent sur le jour, mais cherchent le sourire chaleureux d’un habitant de ma cours. La beauté des gens est pure. Vêtus de ses plus beaux habits, cette dame déambule dans le vilage portant sur sa tête son gagne pain. Elle a la tête haute et le dos bien droit. Couleurs chaudes pour la saison, un peu de brillance, quelques broderies et bien sûre, une chevelure sans faux plis. L’Afrique offre à mes yeux ses beautés.
Les enfants éveillent mon sens du touché. Je suis pour eux une curiosité, cette curiosité qu’il faut toucher pour y croire. Ils se dirigent vers nous en tendant la main. Ce n’est ni une bonne poignée de main qui se veut une bonne salutation, ni un touché trop curieux, on nous serre la main, voilà tout. Pourtant ici, les amoureux ne marchent jamais mains dans la main, jamais on ne s’embrasse, très peu on touche les gens. Mais les enfants des rues de Manga éveillent mon sens du touché.
Mon odorat est réveillé par le marché. Je découvre des odeurs qui jusqu’à maintenant m’étaient inconnues mais qui maintenant me rappelleront l’Afrique. Une odeur de mil qui fermente pour le dolo, boisson enivrante, odeur interdite. L’odeur de la viande qu’on cuit sur la braise, poissons frits, arachides pilées. Les légumes frais du marché, récolte d’un travail laborieux d’une trentaine de femmes aux champs. Odeur d’oignon, parfum d’épices, arôme du soumbala, le sentez vous que ça sent bon ?
Ces odeurs toujours liés aux goûts. Ici, tout se mange, rien ne se perd. Les goûts se suivent et se ressemblent tous. L’Afrique goûte bon à toutes les sauces. Sauce tomates, sauce arachides, sauce poisson. Le tô qui ne goûte rien ou le piment qui sait se faire remarquer. Le goût réconfortant de quelque chose de chez nous, les goûts qui nous font virer de bord ou ceux pour lesquels ont laisserait notre dernier franc… des pringles (c’est les seuls chips qu’on trouve ici). Le goût amer de devoir encore manger du riz sauce… ou encore, le goût de revenez-y quand on ne sait pas c’qu’on mange. Le goût d’en ouvrir une autre quand on touche le fond d’une Brakina (bière d’ici). Tous les goûts sont dans la nature. Ici la nature est épicée dans les tons de rouge.
L’Afrique éveil mes sens, l’Afrique réveille mon sens.
Quand le soir venu je m’endors sur le rythme de la fiesta d’à côté, je sais que je vais rêver du Québec. Mais quand le coq se remettra à chanter, je me souviendrai que je suis en Afrique en train de sentir l’expérience, de toucher le bout du monde, de voir un autre pays, d’entendre un autre rythme, de goûter à la vie !
En voulez vous une bouchée ?
lundi 14 février 2011
Le temps Africain
J'ai encore ajouté des photos... certaines en doubles me direz vous... mais bon. Nous avons gravit le pic du Naori...ma foi ! quel pic! Jamais j'aurais pensé y arriver. Ce fût un grand moment de fièrté pour moi. J'ai réussis! Je vous raconterai... ben quoi, faut bien que je me garde quelques histoires à raconter, je ne suis pas qu'écriveuse... je suis conteuse !
Je vous adore tant, il me fait du bien de vous lire!
Je pense à vous.
jeudi 10 février 2011
les relations interculturelles
Mais les burkinabès sont en colères de voir ainsi un pays qui n'arrive pas à régler ses conflits. Il n'y a pas de problème ici... il n'y a jamais de problème, que des solutions.
J'ai fais ma première vrai négociation africaine aujourd'hui. Il n'y a toujours pas de problème. Il faut négocier, c'est démontrer qu'on prend le temps d'entrer en relation. C'est bien différent, mais vous savez que ce n'est pas la seule chose qui est différente. Je me suis donc assise avec le gars qui fait imprimer les t-shirts, et on a négocié. En tout nous avons discuté une heure, mais la dessus nous avons parlé que quelques minutes de son prix pour les chandails. Il m'a parlé de sa famille, de son passe temps, de sa famine et de sa perception du temps.
Il me dit : "Si je dois mourir demain, c'est trop rapide... je n'ai pas assez de temps. Mais si on doit me donner la richesse demain, c'est trop long, je veux l'argent maintenant, tout de suite !"
-Je comprends, que je lui répond, la vie est courte, mais c'est long des ti-bouttes.
Et il se mets à rire et me tape dans la main en claquant des doigts; marché conclut sur une phrase célèbre des colocs.
Je suis aussi passé par le marché, là où les femmes vendent le blé, les arachides et autres victuailles. Il y a beaucoup de monde. Des gens circulent sans trop regarder où ils vont. Laura m'avait prévenue; les gens vont me bousculer me dit-elle. Elle me tient la main. Elle n'a que 9 ans et elle veille sur moi, je suis SA NASSARA, sa blanche. C'est une drôle de sensation. Je suis toujours avec elle. Elle me fait beaucoup penser aux enfants de chez moi, tant pis tellement que j'ai l'impression d'avoir oublié que sa peau est noire, que sa réalité est dure. Ce matin, je me lavais à la mitaine et au sceau, elle est venue pour m'aider. Elle veut toujours m'aider, elle l'enfant, moi l'adulte. C'est vraiment spéciale comme sensation. Nous avons une belle amitié et de belles discussions.
Je crois avoir réussis à ajouter des photos. Je crois qu'il sera difficile d'envoyer des cartes postales, la poste n'est jamais ouverte. Mais je vous rapporte plein de photos, j'en ferai une exposition.
Au plaisir de lire vos commentaires !
Message à Dieu
« Gens du pays, c’est votre tour de vous laisser parler d’amour. »
mardi 8 février 2011
Bonne fête à l'Africaine
Nous avons fêté ça hier soir! c'est bien la première fois que je mange dehors pour ma fête!!!
Juste un petit mot pour vous dire merci d'avoir pensé à moi.
Nous avons mangé un coq qui nous avait été offert par un chef de village. On s'était un peu attaché à lui... le coq, pas le chef... mais fallait bien le manger puisqu'il s'était privé pour nous... le chef là... pas le coq... hé on n'a pas mangé le chef, on a mangé le coq que le chef lui n'a pas mangé!!! Vous suivez ?
Ce week end, nous jouons les touristes. Je vais essayer de vous écrire avant et après, mais c'est pas si évident. Je suis contente de vous faire voyager par mes histoires. J'en ai écris une toute spéciale pour les enfants dans mon journal... je vous l'écrit très bientôt.
Merci encore pour vos voeux! Je pense à vous.
Pouriam !!
samedi 5 février 2011
La route est longue pour venir au bout du monde
Parce qu'une image vaut mille mots !
On adore faire la route. Toutes assises dans un camion qui ne ressemblen en rien à ce qu'on connait nous avons toute de la musique québécoise dans les oreilles. On ne se parle pas, on regarde les Baobabs gigantesques qui décorent notre paysage, ce paysage qui défile si vite sous nos yeux encore ébahies par un nouveau pays. On peut dire qu'on a la poudre aux yeux, ou plutôt la poussière! Oh oui, le sable des îles de la madeleine n'a rien a voir avec le sable de l'Afrique. Les jours de grands vents, il ne faut pas faire la lessive parce que les habits seront encore plus poussièreux. Mais ce matin j'ai fais ma lessive en écoutant Damien Robitaille. C'est une enfant de 9 ans qui m'a montré comment faire la lessive. On aura tout vu!
Le travail se fait lentement, à un rythme Africain. La différence culturel nous oblige à répéter souvent les mêmes choses. Et il ne faut pas oublier qu'on fait la sieste de 12h à 15h... et elle est bien appréciée. Nous sommes là pour travailler en environnement, il y a du boulot! On trouve des sacs de plastique partout, ici on les appel les sachets. Laura dit que les sachets noirs c'est la maladie. Elle récupère très bien les sachets. Avec les petits sacs qu'elle attache les uns aux autres, elle se fait des cordes pour danser. Avec les sachets dans lesquels nous buvons notre eau potable, elle plante des arbres, elle dit que je pourrai les apporter au Canada et manger les fruits si je sais bien m'en occuper. Elle s'en occupe très bien puisqu'un grand citronnier pousse dans la cour et c'est elle qui l'a planté. Ce matin, en allant chercher le pain, Laura n'a pas prit de sachet. Déjà des choses changent! En visitant un jardin communautaire, j'ai pris conscience que le grand drame de l'Afrique, c'est l'absence d'eau ! Si on pouvait envoyer toute l'eau gaspillée du Québec en Afrique, il n'y aurait plus de pauvreté ici. J'ai déjà mis quelqu'un la dessus, on réfléchit à un système de pipeline... si vous avez des idées, dites les moi. Les Africains eux ont remis ça entre les mains de Dieu puisque Dieu est grand ! Moi je me sens bien petite aux côtés de Dieu.
jeudi 3 février 2011
Un voyage au bout de l'enfant
On découvre la capitale, Ouagua, à bord d'une mini van. Un tourbouillon urbain, un trafic à la fois étourdissant et élégant. Ces femmes qui chevauchent les motos au dos droit et à la tête bien haute porte sur leur dos un enfant qui ne saurait trouver meilleure place. Mobilette, vélo, camion, 4x4 tricottent serré pour partager la route. Même les ânes, à leur rythme, suivent le trafic. C'est incroyable, des bruits, des odeurs inconnus nous surprennent. Je suis étrangère à l'étranger; c'est étrange comme sensation. Il faut quitter la ville... vous le savez, moi la ville je n'aime pas et c'est pas en Afrique que ça va changer.
Arriver à Manga, mon village d'acceuil de 14 milles habitants, je me sens un peu plus dans mon élément, je suis bien. J'écris dans mon journal avec Karkaw dans les oreilles pour ne pas entendre la tv de la chambre d'à côté. Nous sommes à l'auberge de l'amitié et je pense à mes amis. La route qui nous a menée là vraiment magnifique. J'ai pensé a vous. J'aurais aimé que vous puissiez voir ces arbres magnifiques. J'aurais aimé que vous sentiez cee que c'est quand les vendeurs ittinérants s'approchent pour vendre des trucs, et qu'on n'y comprends rien. Je ne trouverai jamais les mots pour vous faire comprendre ce que c'est mais je vous raconterai.
Et les enfants, qui courrent derrière le camion en criant "Nassara" (les blancs) ... quoi dire de ces enfants ? Vous savez à quel point j'aime les enfants, ici je suis servie!!! Tous viennent nous serrer la main, c'est la politesse. Les salutations ont une grande importance. J'adore faire rire les enfants. je leur apprends les salutations du Québec, on se tape dans les mains et on fait super avec les pouces. Les enfants me voient venir de loin et me courrent après. Je fais des grimaces, je danse dans la rue. Ah oui Marco, le stress est tombé, je crois qu'il est tombé dans l'avion, la 2ième fois qu'on a décollé, ou plutôt... quand le film a commencé. Je me sens bien et j'en profite pleinnement.
Je connais maintenant ma famille, c'est les Boudha. Il y a Maman qui rit toujours et qui veut me faire travailler, il y a Papa qui passe ses journées assis le long du chemin et regarde les gens aui passent en sirottant une tite bière. Y'a Lauraine qui a 9 ans. Je lui ai donné une lettre d'une élèeve de ta classe Madame Agathe, parce qu'elle aimerait tant venir voir le canada. Y'a aussi Karine qui a 14 ans et qui veut devenir architèque. Elle ets vraiment géniale. Elle va écrire une lettre aussi. Avec ma famille, y'a une aidante qui s'appel Sylvie, elle est serviable et souriante.
Il ne me reste pas beaucoup de temps, mais je reviendrai samedi pour mettre des photos ! Samedi c'est le moment de vérité de mes soeurs ! Ecoutez le pour moi !
Je suis heureuse et tout va tellement bien! soyez heureux aussi !
J'adore vous lire.
vendredi 28 janvier 2011
Ouaga ouaga
Nous sommes enfin en Afrique. Je suis un peu sans mot... mais j'ai plein d'images! Mes yeux sont grands ouverts et je vois que de la nouveauté, de la couleur, des sourires. C'est magnifique ! D'abord vu du ciel, l'Afrique m'est apparue comme un sol aride et sec, même les cours d'eau manque d'eau! Demain, nous partons pour Manga ! Je serai hébergée dans la famille FIESTA!!!
Ils ont des bêtes, des enfants, et un restaurant ! Hourra! je suis vraiment heureuse! Il parraît que les conseillers du village vont a ce restaurant et ils ont hâte de me rencontrer parce qu'ils ont su que j'étais conseillère aussi. Je ne devrais pas trop être dépaysée! Vive l'Afrique. Tout va top shape comme dit émilie. Je découvre des choses que j'aime bien.
Je vous embrasse danss vos tuques et vos mitaines; ici il fait 38 degrés et je ne m'en plaint pas.
néi zaabre !(bonsoir en morré)
mercredi 26 janvier 2011
Faux depart !
Nous sommes encore à Montréal. J'ai vraiment de la difficulté à quitter le Québec !!!
Notre avion à rencontré un petit pépin de ventillation à mi-chemin. Par mesure de précaution, le charmant pilote, Benoit, à décidé de rebrousser chemin. J'apprécie sa prudence, puisqu'aujourd'hui nous avons eu droit à la détente à l'hôtel, spa, sauna, bonne bouffe. Notre départ sera meilleur.
Nous avons passé une partie de la nuit à l'aéroport pour régler tout ça. La fatigue et l'excitation n'a pas affecté notre moral. Tout le monde avait un malin plaisir avec le personnel de air France... maintenant amicalement appelé air Farce !!! Notre groupe est mature et bien organisé. Nous avons géré la situation comme des pros. Pendant que Marie-Ève faisait des bulles à savons, Émilie attendait en file pour avoir nos chambres d'hôtel et Valérie réglait des détails avec Johanne, la responsable du stage. On nous a donc offert une nuit à l'hôtel. On nous a même assurer le transport vers l'aéroport. Voilà un premier test pour notre patience, et c'est réussit!!! On est vraiment patientes ! On rigole beaucoup, ça aide beaucoup ! On fait aussi beaucoup rigoler les gens !!! Que du plaisir.
Cette nuit j'ai rêvé que je rentrais chez moi. Je vous racontais mon voyage en pleurant, disant que j'étais revenue bien trop tôt. Faudrait d'abord que je me rende !!
Aujourd'hui, je referme mon sac encore une fois. C'est le grand départ. On arrive à Ouagadougou demain, pour le souper. Je vous écrirai dans quelques jours, le temps de trouver un ordinateur.
J'ai hâte d'arriver... en fait, j'ai vraiment hâte d'être partie là !
lundi 24 janvier 2011
En attendant l'avion
Je suis prête à partir. Mon sac à dos est fermé et mon passeport est dans ma pochette, avec mon billet d'avion. Je me rends à l'aéroport avec Émilie demain. Tout comme moi, elle préfère arriver plus tôt que trop tard. De toute façon, j'ai assez attendu. Depuis le temps que je dis que j'ai hâte d'être assise à l'aéroport et d'attendre mon avion...ouahhh !!! c'est demain ! Tout le stresse est tombé. Le plus dure était de quitter Bonaventure pour l'aventure... maintenant que c'est fait, je me laisse porter par la vague. Je ne peux décidément plus reculer. Ce fameux stresse qui a rongé mes nuits a fait place à l'excitation. Même la méfloquine d'aujourd'hui ne m'a fait aucun effet. Faut croire que je suis vraiment prête !
vendredi 21 janvier 2011
La classe de Madame Agathe
J'étais emballée à l'idée de rencontrer des jeunes et je m'attendais à milles et une questions. Les élèves de Madame Agathe étaient bien préparés. Cette semaine, ils avaient fait des lectures sur l'Afrique. Ils en savaient beaucoup sur le pays. Chacun d'eux à écrit une lettre que je me ferai un plaisir de livrer dans une classe du Burkina Faso. Dans leur lettre, les jeunes parlent de manger du Nutella, faire du patin, mettre ses mitaines, jouer dans la neige, faire ses devoirs, prendre un bon souper avec ses parents, une journée typique au Québec quoi ! À cette lettre, ils ont joint une photo d'eux. Jacob à trouvé une photo de lui dans la neige, une photo qui saura surement émerveiller des enfants qui n'en n'ont jamais vu. Olivia à lu sa lettre devant toute la classe. Les élèves de Madame Agathe ont travaillé très fort. Ils aimeraient beaucoup avoir une réponse d'un jeune du Burkina Faso et apprendre ce qu'est pour eux une journée type.
C'est donc avec le plus grand des plaisir que j'apporterai ces lettres à des jeunes burkinabés afin de leur présenter un jeunes québecois. J'espère que les petits Africains seront tout aussi emballés que la classe de Madame Agathe. Les étudiants avaient encore quelques question pour les jeunes de là-bas. Est-ce qu'ils ont déjà vu du hockey ? Est-ce qu'ils ont des tournois de soccer ? Qu'est-ce qu'on mange pour le dîner ? Quels sont les activités qu'ils font la fin de semaine ? Est-ce qu'ils pourront joindre une photo eux aussi ? J'espère pouvoir rapporter toutes les réponses.
Cet échange avec les jeunes de Caplan est une richesse que j'ajoute à mon voyage. Je regarderai l'Afrique dans le but de le partager avec eux. Je me suis engagée à remettre les 20 lettres à des enfants de là-bas. Je suis porteuse d'ouverture sur le monde !!! J'en apprendrai autant qu'eux en partageant mon expérience à mon retour.
Merci Madame Agathe, ta classe est vraiment extraordinnaire. Tes élèves ont montré beaucoup de respect pour la différence. Leur curiosité va les ammener à découvrir le monde et ainsi acquérir beaucoup de nouvelles connaissances. C'est une excellente idée que vous avez eu de vouloir parler de vous aux africains. Quand toute la classe m'a souhaité bon voyage... j'ai eu un frison. Tu as de la chance Madame Agathe de passer tes journées avec autant de belles personnes ! On se voit à mon retour.
mardi 18 janvier 2011
À une semaine du départ !
lundi 3 janvier 2011
Une nouvelle année qui commence!
Je suis heureuse de regarder devant avec optimiste ! Je sais que l'année qui débute m'a tracé un chemin rempli de défis et de rencontres avec moi-même. J'ai chaussé de bonnes et grandes chaussures et j'avance d'un pied ferme et assuré non pas sans laisser de traces ! J'avance pour un nouveau départ.
Le décompte est lancé, nous sommes à 22 jours du départ ! Je pense à mes complices de voyage que je verrai la semaine prochaine et j'ai hâte de partager avec elles toute l'excitation qui m'habite ! Partager mes craintes, raconter mes rêves qui se passent toujours en Afrique depuis quelques temps, partager mes trucs et astuces recueillis en jasant avec d'autres qui ont vu du pays. J'ai hâte de les retrouver.
Je ne quitterai pas sans laisser ici des amis qui me sont chers, mes parents, mes soeurs, mon neveu adoré, je ne quitterai pas sans m'ennuyer. Mais mes copines ont prévues le coup. Elles m'ont laissé un livre sur l'amitié dans lequel elles ont laissé leurs marques. Des petits mots d'amitié personnalisés pour réconforter mes journées d'ennuies ou de solitude. J'ai l'impression de pouvoir vous apporter avec moi en Afrique; vous qui l'avez déjà fait, vous qui aimeriez tant le faire, vous qui avez bien d'autres choses à faire ... vous serez avec moi.
Mais je ne suis pas encore partie, j'ai bien l'intention de revoir tout ce monde avant le départ. D'ici là ... Bonne année à tous ! prenez le chemin le plus tordu puisqu'il vous permettra de sortir de votre zone de confort et de faire de vous des vieilles branches plus solides sous le poid de la neige ! ;)