Nous sommes blancs dans cette foule noire. Les gens nous accordent encore beaucoup d’attention malgré l’importance de la cérémonie. Nous sommes au pèlerinage chrétien annuel pour lequel des gens ont marché plus de 20 km aux toutes premières heures du jour. Dans mon sommeil, j’ai entendu un groupe qui se rendait là-bas en chantant des chants religieux. Pour notre part, la route fut plus facile puisqu’on nous y a conduites en voiture ou à moto. Nous sommes assises sur des chaises à l’ombre d’un arbre impressionnant. La majorité des pèlerins sont par terre sur des murets de béton et écoutent attentivement la messe qui est dite en quatre langues : mooré, gourroussi, bissa et, bien sûr, français. De notre côté on s’émerveille toujour, la foi en Dieu n’a pas d’âge. Ici la pratique religieuse a du rythme, de la couleur. La messe est parsemée de chants et de danses. La foule s’emporte dans des cris religieux. Les habits choisis pour l’occasion sont vraiment très beaux. Sainte-Marie, priez pour nous. Cette messe, grande célébration en plein air offerte à Dieu nous fait penser à notre 23 juin. Saint-Jean-Baptiste, priez pour nous. Tout comme nous les gens ont du plaisir à cette « grand messe ». Sur le chemin pour y arriver, des vendeurs de chapelets profitent à leur façon de l’abondance offerte au Tout-Puissant. Bouffe, bière et casquettes de la Sainte Vierge sont autant de choses qu’on offre aux croyants venus prier sous le soleil brûlant. Attentives aux émotions que ces offrandes et ces adorations à Dieu nous font vivre, nous ressentons le respect et l’ouverture. Un frisson me parcourt l’échine ; existe-t-il vraiment une force supérieure, un Tout-Puissant ? A l’unisson, 4milles Africains demandent à Dieu d’apaiser la souffrance. Le peuple s’agenouille. Dans un instant de silence, l’Afrique remercie le Seigneur pour cette vie qui est si dure mais qui résiste aux tempêtes. Les Africains baissent la tête devant Dieu parce que Dieu est Grand. L’Homme noire danse et chante sur la parole de Dieu pour le remercier des grâces accordées. Oui Dieu est Grand, l’Afrique aussi et la soif de l’Africain est sans fin.
« Gens du pays, c’est votre tour de vous laisser parler d’amour. »
WOW!
RépondreSupprimerCe n'Est pas des photos que tu rapporteras, mais un projet de livre avec photos.
Emmanuelle (fille de Dieu!)
Que vos prières soient exaucées.
Merci pour le partage.
On t'embrasse
JP et Françoise
Je crois bien que c'est la premiere fois que je t'attend parler de Dieu !! Et c'a me fait plaisir !! Pour ma part, je crois bien qu'il doit exister quelque chose. Son nom est Dieu certe, mais il y en a tellement: Bouda, Jésus, Yavhé,Mohamet. Si 4 000 Africains ce réunissent pour chanter, danser, manger, prier, rire, au lieu de pester contre tous ce qui leurs arrivent ou n'arrivent pas, il doit surement avoir quelque chose de plus grand que nous pour leur aidé a passer a travers toutes ces épreuves. Je vois a travers toutes tes lettres que tu grandit un peu plus chaque jour. C'est vraiment touchant de te lire !!
RépondreSupprimerGros gros bec Sara xxx
p.s. n'oublie pas de me ramener des recettes !!
C'est capoté Manue tout ce que tu peux vivre là-bas toi c'est Dieu et c'était un autre mais la croyance était aussi grande et hallucinante, c'est de tout beauté. Je suis très heureuse de te lire, quel beau cadeau que tu me fais en me rappelant cette grande différence entre l'Afrique et nous...Ouf c'est presque inimaginable!!!
RépondreSupprimerBravo pour ta belle ouverture d'esprit et l'écoute que tu portes à ceux qui t'entourent, je t'admire tellement!
Marie xxx